(Le Nouveau Gabon) - Dans son récent rapport sur les services de paiement par monnaie électronique dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad) en 2020, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) relève le défi de doter la sous-région de terminaux à paiement en quantité suffisante à l’horizon 2025.
« La Beac a engagé une réflexion stratégique avec pour objectif de permettre de répondre à la question de savoir comment la Cemac, tous les acteurs publics et privés ensemble, se dote d’un réseau interbancaire d’acceptation des paiements électroniques interbancaires, le structure, l’organise, l’exploite et le gère de façon fiable, sécurisée en garantissant l’équitable accès à tous les acteurs, afin d’atteindre l’objectif de 300 000 points d’acceptation à l’horizon 2025 », indique le rapport.
La Banque centrale évoque ce projet dans un contexte où elle constate « l’insuffisance ou de la faiblesse du réseau d’acceptation des paiements électroniques par les marchands ». En effet, souligne la Banque, si dans la Cemac l’on compte en 2020, près de 3 millions de cartes de paiement, et 25 millions de portemonnaie électroniques, l’on dénombre à peine 2 847 terminaux de paiement électronique (TPE), et donc un peu moins de points de paiement équipés d’un terminal de paiement.
Cette faiblesse d’équipement en TPE, apprend-on, est un frein au développement de la dématérialisation des paiements, d’une large inclusion financière et de l’avènement d’une économie de paiements « Cash lite ». En conséquence, conclut le rapport, « La Cemac sous, la conduite de la Beac, ne peut espérer réussir une stratégie de large inclusion financière par le biais des nouveaux instruments ou moyens électroniques de paiement si elle ne se dote pas d’une infrastructure d’acceptation de paiements électronique interbancaire ou interopérable dense, fiable et sécurisée ».
Sylvain Andzongo