(Le Nouveau Gabon) - La hausse des coûts des crédits bancaires enregistrée entre juillet et septembre 2022 dans la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), suite au durcissement de la politique monétaire par la banque centrale (relèvement à deux reprises des principaux taux directeurs de la Beac), a épargné les administrations publiques et les collectivités territoriales décentralisées.
« Les taux débiteurs servis aux administrations publiques et les collectivités territoriales décentralisées ont chuté entre le 30 juin et le 30 septembre 2022, revenant à 5,78 % contre 11,82 % à la fin du deuxième trimestre 2022 », rapporte la BEAC. Les données de la banque centrale révèlent ainsi une baisse de 6% en glissement trimestriel, des taux d’intérêt bancaires appliqués à ces entités publiques.
La banque centrale n’explique pas les raisons de cette sollicitude des banques commerciales pour les entités publiques. Elle souligne plutôt que sur la même période, les taux d’intérêt servis aux particuliers se sont élevés à 17,68% contre 16,23% trois mois auparavant, en hausse de 145 points de base. Dans le même temps, ceux des PME ont progressé de 80 points de base, passant de 10,82% à 11,62% sur un trimestre, tandis que les taux moyens des crédits distribués aux grandes entreprises se sont établis à 8,13% contre 7,61% au deuxième trimestre 2022.
BRM