(Le Nouveau Gabon) - Gabon Special Economic Zone (GSEZ) a racheté par anticipation le 27 août 2021, l’intégralité des 1 407 837 titres de son emprunt obligataire émis en 2018, informe la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) dans un communiqué. Ainsi, l’entreprise détenue majoritairement par Olam international acquiert selon le communiqué, « la totalité desdites obligations au prix de 100% augmenté du coupon couru à la date du règlement livraison » et supporte également l’ensemble des frais de transaction liés à l’opération.
Cette opération de rachat dont le montant n’a pas été dévoilé, va entraîner la radiation du marché officiel de la cote de la BVMAC du titre « EOGSEZ 6,5% BRUT 2018-2028 » dont la maturité était de 10 ans. Et en moins de trois ans, GSEZ avait déjà remboursé plus de 915 millions de FCFA de cet emprunt en quatre opérations. Soit un peu plus de 228 millions de FCFA par opération.
D’après la BVMAC, ces rachats sont « sans conséquence pour un investisseur qui désirerait conserver ses titres jusqu’à l’échéance et n’auront aucune incidence sur le calendrier d’amortissement initial. Les obligations ainsi rachetées seront annulées ».
Les raisons de ce rachat n’ont pas été données par la BVMAC encore moins par la GSEZ. Mais, un spécialiste du marché financier contacté par nos confrères camerounais d’Ecomatin explique : « Il faut savoir que l’Etat du Gabon doit beaucoup d’argent à GSEZ. Il n’est pas exclu que dans le récent emprunt (« EOG 6% NET 2021-2026 »), l’entreprise ait profité pour céder ses créances sur l’Etat en contrepartie des obligations dont le remboursement est plus sûr et donc bien plus facile à céder. Cela lui aurait permis de disposer de suffisamment de liquidités pour désintéresser ses souscripteurs. Si cette hypothèse est avérée, c’est une bonne affaire pour tout le monde ».
L’emprunt obligataire « EOGSEZ 6,5% BRUT 2018-2028 » de la GSEZ a été émis en 2018. L’entreprise issue du partenariat public privé (PPP) entre Olam, l’Etat gabonais et Africa Finance corporation avait réussi au cours de cette opération à collecter la somme de 33 milliards de FCFA sur le marché financier de la CEMAC. Ce, pour financer l’extension des infrastructures logistiques dans la Zone économique spéciale de Nkok.
S.G.