(Le Nouveau Gabon) - Edith Ekiri Mounombi Oyouomi, ministre du Budget et des Comptes publics a été auditionnée le 29 novembre par le Sénat sur le projet de loi de règlement de l’exercice budgétaire 2020. L’objectif étant de rendre compte de la gestion des deniers publics de cette même année.
Face aux sénateurs, le ministre du Budget a affirmé que l’exécution du budget 2020 qui avait été arrêté dans la loi de finances rectificative à 3047,1 milliards de FCFA a été déficitaire au terme de l’année sous revue. Avec notamment, « un solde déficitaire des opérations budgétaires arrêté à moins 273,8 milliards FCFA, un solde excédentaire des opérations de trésorerie et de financement, un résultat négatif de la comptabilité générale établie à 431,5 milliards FCFA », a expliqué Edith Ekiri Mounombi Oyouomi. Globalement, l’exercice 2020 « présente une situation nette déficitaire de – 629,3 milliards de FCFA », soutient-elle.
Ce déficit enregistré dans l’exécution du budget 2020, a été favorisé par un contexte mondial affecté la crise sanitaire de la Covid-19, avec une économie mondiale marquée par la récession. Ce qui s’est traduit au niveau national par une régression du PIB (produit intérieur brut) réel du pays, du fait de la dépendance de l’économie gabonaise de l’extérieur. À cela s’ajoute un choc endogène, lié au ralentissement de certaines activités au niveau national, induit par les mesures de lutte contre la propagation de la pandémie (Covid-19). Ainsi, « l’économie nationale a enregistré une récession de -1,8 % contre une croissance de +3,9 % en 2019 », soutient le ministère du Budget.
Cependant, « malgré ce résultat engendré en grande partie par la crise sanitaire, le PIB est resté contenu et l’exécution du budget s’est faite conformément aux lois en République gabonaise », a commenté Lucie Milebou Aubusson Mboussou, la présidente du Sénat sur sa page Facebook.
L’audition du ministre du Budget par le Sénat s’est faite conformément aux dispositions de l’article 47 de la Constitution d’une part, et des dispositions des articles 17 et 18 de la loi organique n° 20/2014 du 21 mai 2015 relative aux lois de finances et à l’exécution du budget d’autre part. Ces dispositions prévoient entre autres l’élaboration d’une loi de règlement qui arrête les résultats de la comptabilité budgétaire et de la comptabilité générale de l’exercice considéré et en donne quitus au gouvernement.
Sandrine Gaingne
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