(Le Nouveau Gabon) - Le ministre gabonais de l’Agriculture, Biendi Maganga Moussavou, a appelé, le 30 mars 2021, à la mise en place de politiques agricoles susceptibles d’éradiquer la faim en Afrique centrale et notamment en zone Cemac. Il s’exprimait ainsi au cours de la réunion multidisciplinaire de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) sur le renforcement de la résilience et la transformation des systèmes alimentaires de la Cemac, face à la Covid-19 et ses impacts sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.
La rencontre organisée ces 30 et 31 mars 2021 par l’institution onusienne vise surtout à évaluer les progrès accomplis à ce jour et à échanger sur les défis et les solutions potentielles pour une meilleure exécution du programme et du mandat de la FAO au niveau sous-régional et national, notamment dans le cadre de l’initiative « main dans la main ». Une initiative pilotée par les Etats afin d’accélérer la transformation agricole et rurale pour éliminer la pauvreté. « La Covid-19 n’a eu aucun répit pour les systèmes alimentaires des pays de la sous-région. L’heure est à l’action. Il est important que désormais nous marquions de manière définitive le tournant dans la mise en œuvre de nos politiques agricoles», a-t-il déclaré.
Cet appel du ministre gabonais de l’Agriculture à l’endroit des autres pays de la sous-région intervient au moment où près de 60 millions de personnes souffrent de la faim en Afrique centrale à cause de la pandémie de Covid-19, selon les données de la FAO. Pour l’institution onusienne, les pays en développement, dont l’Afrique, sont particulièrement menacés, d’une part parce que la maladie peut entraîner une réduction de la force du travail, portant préjudice à des réformes de production nécessitant beaucoup de main-d’œuvre (comme l’agriculture). Et d’autre part, parce que la plupart des pays qui traversent une crise alimentaire se trouvent en Afrique subsaharienne.
Face à la menace que représente la Covid-19 pour la sécurité alimentaire et la nutrition des pays de la sous-région, la FAO a formulé trois principales recommandations. D’abord, que les pays répondent aux besoins alimentaires immédiats de leurs populations vulnérables. Ensuite, qu’ils renforcent leurs programmes de protection sociale. Et enfin, qu’ils ajustent leurs prix en fonction du commerce et des politiques fiscales.
Joseph Roland Djotié
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