(Le Nouveau Gabon) - Les campagnes cacaoyère et caféière 2015/2016 ont laissé de très belles perspectives pour cette filière. En effet, les achats de ces deux produits de rente auprès des planteurs ont tous connu une forte amélioration par rapport à la campagne précédente.
S’agissant particulièrement des achats de cacao, ils ont progressé de 38,7%, passant de 52,8 à 73,2 tonnes, au cours de cette période, pour une valeur estimée à 70,4 millions de FCFA.
Cette embellie, indique-t-on à la Direction générale de l’Economie, est inhérente à la mise en place d’un fonds d’achats cacao-café ainsi qu’à l’acquisition de moyens roulants.
Toutefois, les ventes locales de cacao effectuées auprès d’un torréfacteur domestique ont atteint 8,5 tonnes, représentant un chiffre d’affaires de 5 millions de FCFA. Ainsi, le stock de cacao dans les dépôts a été évalué à 64,761 tonnes.
Quant à la caféiculture, ses achats ont presque doublé durant cette campagne 2015/2016, comparativement à la campagne 2014/2015. Ils sont ainsi passés de 23,2 tonnes pour se chiffrer à 43,947 tonnes.
Parallèlement, les ventes locales ont également connu une tendance haussière. Elles sont passées de 17,9 à 28 tonnes, soit une progression de 56,5%, en raison de la fermeté des commandes du principal client qu’est la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab). Celles-ci ont généré un chiffre d’affaires de 24,9 millions de FCFA, contre 11,7, la campagne précédente Il est à noter qu’en l’absence d’exportations en 2016, le stock de café s’est établi à 43,947 tonnes.
Relance de la filière
De manière globale, ces résultats procèdent de la politique initiée par la Caistab pour booster la filière. Cette institution a initié un plan d’action visant à produire 750 tonnes de café et de cacao par an, au cours des trois prochaines années, contre à peine 100 tonnes actuellement.
Pour y parvenir, elle mise sur la revitalisation des plantations abandonnées et la création d’une nouvelle génération de cultivateurs. Elle a ainsi entrepris la formation, depuis février 2017, de 250 jeunes dans la culture et l’exploitation de ces deux produits.
Stéphane Billé