(Le Nouveau Gabon) - Avec un littoral de plus de 800 kilomètres et une importante zone économique exclusive d’environ 213 000 Km², le Gabon regorge d’un énorme potentiel halieutique qui, malheureusement, n’arrive pas à satisfaire la demande locale. Car, malgré cette manne, le pays continue d’importer massivement des produits halieutiques pour satisfaire le besoin de la population.
Sous l’égide de l’Agence nationale des pêches et de l’aquaculture, des efforts sont actuellement déployés pour corriger ce paradoxe. Au premier rang des réformes, figure la surveillance qui connait une amélioration, grâce notamment à l’Agence gabonaise d'études et d'observations spatiales (AGEOS).
Car, faut-il le souligner, le manque de contrôle et la faiblesse de la législation sont considérés comme étant à l’origine de la désorganisation de la filière. Ce qui favorise la recrudescence de la pêche illégale.
La pêche au thon constitue par exemple une démonstration de la capacité de production du Gabon dans le secteur halieutique. Dans ce cadre, un accord entre le Gabon et l’Union Européenne prévoit la limitation des exportations à 70% des thons péchés dans les eaux gabonaises. Ce qui laisse un potentiel de 300 000 tonnes destinés à la consommation ou à la transformation au niveau local.
Il s’agira également de promouvoir une politique d’encouragement à cette filière, où près de 85% des pêcheurs ne sont pas Gabonais.
Outre ces différents volets, la nécessité de remise à niveau des infrastructures, notamment portuaires reste de mise. Dans ce cadre, le gouvernement a entamé l’extension du port d’Owendo pour les besoins de facilitations de débarquement d’une quantité supplémentaire de produits halieutiques pour approvisionner le marché local.
Une option qui s’avère nécessaire compte tenu du fait que les Gabonais sont parmi les plus gros consommateurs de produits halieutiques avec 30 à 40kg/an alors que la moyenne mondiale se situe à 14 kg/an et par individu.
Synclair Owona