(Le Nouveau Gabon) - Dans l'optique de renforcer la souveraineté alimentaire du Gabon et de développer les filières exportatrices, les autorités gabonaises auront besoin de 58,6 milliards FCFA entre 2024 et 2026, selon le Plan national de développement pour la Transition (PNDT). Sur cette enveloppe financière destinée à financer plusieurs projets agricoles, seulement 3 milliards de FCFA ont déjà été mobilisés, laissant 55,6 milliards de FCFA à mobiliser, notamment par les fonds propres de l’État gabonais, les partenariats publics-privés et les financements extérieurs (Finex).
Les projets financés par cette enveloppe comprennent, entre autres, le projet de restauration collective (scolaire, universitaire, hospitalière, pénitentiaire, militaire) basé sur la production, qui nécessitera un investissement de 22,5 milliards de FCFA. La mise à disposition des zones agricoles à forte productivité (ZAP) nécessitera 2,9 milliards, la création d’achats des récoltes 2,5 milliards de FCFA, la création de petites unités locales de transformation des produits locaux 1,2 milliard, et le développement des plantations de café et cacao. Le projet inclut également l’ouverture de représentations de l'agriculture gabonaise en Chine, aux USA, en France, etc.
Les autorités gabonaises prévoient aussi de mettre en place un registre national de coopératives afin d’identifier et de structurer les acteurs. Elles comptent développer des infrastructures sociales de base autour des bassins agricoles (routes, écoles, dispensaires) pour sédentariser les agriculteurs. Un système de conseil agricole sera également mis en place pour favoriser les bonnes pratiques agricoles. Cela nécessitera la création d’un fonds de développement agricole chargé de financer les opérateurs économiques pour les activités liées à l’installation, l’aménagement de parcelles, la production, la transformation et la vente des produits agricoles.
Avec ces projets, le Gabon espère atteindre ses objectifs de réduction de la dépendance alimentaire de l’extérieur. Malgré une réserve importante de terres arables (5,2 millions d’hectares) et un climat propice à l’activité agricole avec une pluviométrie annuelle de 1450 à 4000 mm, l’agriculture reste peu développée dans le pays et ne contribue que marginalement à la croissance (3,8% du PIB). De ce fait, le Gabon est obligé d’importer pour satisfaire la demande. Selon des données officielles, le Gabon importe 60% des produits alimentaires de base, en particulier des céréales et des produits carnés, pour couvrir ses besoins alimentaires. En outre, l'agriculture enregistre un faible taux d’emplois agricoles en zone rurale avec 15 708 emplois pour 235 440 habitants, soit 6,7%.
SG