(Le Nouveau Gabon) - Au Gabon, les autorités ont déjà érigé 15 barrières électriques dans certaines provinces du pays pour apporter une solution au conflit homme-éléphant. « Il y en a trois dans la province de la Nyanga, une autre dans le village Ghietu-y-Batu à Gamba, une dans la Lopé centre et la toute dernière est dans l’Estuaire », a détaillé Christian Tchemambela secrétaire exécutif de l’Agence nationale de parcs nationaux (ANPN). « Les premières barrières ont été érigées dans la province de l’Ogooué Ivindo notamment à Makokou et Ovan. Aujourd’hui, nous en avons 14 de construites et une en voie d'achèvement. Nous allons construire d’autres », a-t-il poursuivi.
Selon le secrétaire exécutif, ces clôtures électriques ont une particularité, c’est de pouvoir repousser les éléphants quand ils s’approchent de la barrière. Car, en touchant les fils électriques, l’animal reçoit une décharge suffisante qui le fait fuir. « Pour ce qui concerne l’entretien de tout ce qui est du dispositif technique notamment les panneaux solaires, les batteries, les câbles, même s’il y a une intempérie ou un arbre qui tombe sur la barrière, l’ANPN est chargée d’aller remédier à la situation », a-t-il précisé.
Au Gabon, le conflit homme-éléphant a pris des proportions inquiétantes dans plusieurs localités. Selon le ministère des Eaux et forêts, sur la période de 2016 à nos jours, le pays a enregistré 11 959 plaintes écrites et de nombreuses autres orales, relatives à la destruction des cultures vivrières, consécutives à l’action des éléphants.
Le Gabon organise en ce moment des assises nationales sur la gestion des conflits homme-éléphant. Ces assises nationales constituent un motif d’espoir pour les populations, en ce sens qu’elles doivent permettre de trouver les voies et moyens pour limiter les impacts du conflit homme-éléphant.
Brice Gotoa