(Le Nouveau Gabon) - La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) dit ne pas être responsable de la pénurie du sucre observée dans le marché gabonais. Ginette Lalet, la directrice commerciale de cette entreprise, filiale du français Eramet, vient de faire une mise au point à ce sujet.
« Toutes les commandes de transport reçues des logisticiens de Franceville à Owendo ont été satisfaites sans exception. La Setrag ne peut donc assumer la responsabilité d’une quelconque rupture de sucre, car sa distribution dans les surfaces de vente ne relève pas de notre champ de compétence. C’est le logisticien ou le client qui en assume l’entière responsabilité… », a-t-elle déclaré dans une interview accordée à la presse locale.
À l’en croire, la Setrag ne se limite qu’au transport des marchandises de ses clients. Et depuis la reprise du trafic ferroviaire le 4 mai dernier, il n’y a aucun stock de sucre en attente de transport ou en souffrance dans ses locaux. « Toutefois, au départ d’Owendo, nous avons reçu une commande de transport de 10 wagons pour transporter des intrants qui servent à la production de sucre lesquels sont arrivés à Moanda », poursuit-elle.
Elle explique également que la Setrag a acheminé le 29 mai dernier, d’Owendo pour Moanda, 11 autres wagons (33 conteneurs). « Nous espérons que notre client, qui je le répète, n’est pas le fabricant, chargera le produit en rupture dans ces conteneurs pour juguler la pénurie actuelle dont Setrag n’est pas comptable », soutient-elle.
Cette sortie de Ginette Lalet avait pour but de répondre au directeur général de la Sucrerie africaine (Sucaf Gabon), Chrisos Longho, qui, dans un entretien avec la presse locale au mois de mai dernier, avait affirmé que la pénurie du sucre est causée entre autres par les difficultés liées au transport ferroviaire. Le DG de Sucaf avait accusé la Setrag de ne pas leur donner la possibilité « d’évacuer les conteneurs qui sont aujourd’hui sur les plateformes ».
La pénurie de sucre dure depuis quelque temps à travers le pays. Une situation qui entraîne la hausse des prix dans le marché. De ce fait, le kilogramme de cette denrée est vendu actuellement à 1 500 FCFA contre un prix officiel homologué de 925 FCFA.
SG
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