(Le Nouveau Gabon) - L’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) du Gabon en collaboration avec les universités partenaires organise du 5 au 9 décembre 2022, un atelier de révision des statuts de conservation de 21 espèces ligneuses exploitées dans la sous-région. Cette rencontre devrait aboutir à la mise en place d’un mécanisme de contrôle pour une meilleure gestion des espèces exploitées des forêts du Gabon et de l’Afrique centrale.
Selon les experts, la liste de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) sur les bois tropicaux doit faire l’objet d’une mise à jour. « Les bois tropicaux ont une mauvaise publicité à l’international. Ce qui n’est pas justifié et qui s’est traduit par l’inscription de certaines espèces commerciales, les acajous, Doussié et le Padouk en annexe 2 de la CITES. Ça veut dire que dorénavant, l’exploitation de ces espèces va être réglementée », a déclaré, Pr Jean Louis Doucet, professeur de foresterie tropicale et chercheur à l’Université de Liège, en Belgique. D’après lui, c’est rajouter des contraintes supplémentaires envers les pays du Sud. « Ces contraintes sont justifiées quand des espèces sont réellement menacées, mais pour les espèces comme le Padouk, le Doussié ou autre qui ne sont pas menacées du tout, cette inscription ne se justifie certainement pas », a-t-il indiqué.
Les participants vont examiner et réviser la liste de la CITES d’essences forestières exploitées au Gabon et en Afrique centrale. « Le Gabon aujourd’hui s’est engagé à certifier l’exploitation forestière et la partie de la certification passe par le classement et la valorisation de certaines espèces. Et ces espèces connues au Gabon comme le Padouk, le Doussié et d’autres sont des espèces réclamées par la communauté internationale pour leur traçabilité en termes d’exploitation », a expliqué Christian Tchemambela, secrétaire exécutif de l’ANPN.
Il est question, apprend-on, pour les experts nationaux et internationaux de vérifier à partir des informations en leur possession que les espèces exploitées au niveau du Gabon notamment les 21 qui sont listées sont exploitées de manière durable.
Brice Gotoa