(Le Nouveau Gabon) - La ministre de l’Éducation nationale chargée de la Formation civique, Camelia Ntoutoume-Leclercq, a annoncé que son département ministériel allait organiser une campagne nationale de sensibilisation qui sillonnera tout le Gabon à l’effet d’inciter les adolescents et les jeunes à télécharger l’application « Hello Ado » de l’ONU. Cette plateforme éducative et interactive à destination des jeunes de 12 à 24 ans a été récemment lancée à Libreville, la capitale.
Elle a pour but de fournir à ce public les informations nécessaires à l’amélioration de leurs connaissances en termes de santé sexuelle et reproductive, afin de les mettre à l’abri des risques. « Elle propose aux élèves des contenus éducatifs écrits, des podcasts, des vidéos et de nombreux articles sur différents thèmes tels que le VIH, les violences basées sur le genre auxquels les jeunes sont exposés », indique l’ONU sur son site Internet. Des spécialistes répondent de façon anonyme aux questions que les jeunes se posent par exemple sur la puberté, l’amour, les grossesses ou encore le sida.
Cette application disponible gratuitement sur Google Play a été développée par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) chargée des questions de santé sexuelle et reproductive, en collaboration avec le Réseau africain de l’éducation, de la santé (RAES) et l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS). Ce, au profit des pays où la sexualité est taboue dans la société, comme c’est le cas au Gabon. Selon les données officielles, 17 % des jeunes ont leur rapport protégé avant l’âge de 15 ans dans le pays.
La prévalence du VIH chez les 15-24 ans est de 0,5 % chez les garçons, contre 1,3 % chez les filles. La deuxième Enquête démographique et de santé (EDSG 2012) révèle notamment que les adolescents et les jeunes, notamment les jeunes filles, sont victimes d’une sexualité précoce (un peu plus de 2 filles sur 10 (21,9 %) et près de 7 filles sur 10 (68 %) ont déjà eu leur premier rapport sexuel non protégé avant d’atteindre respectivement 15 et 18 ans), et exposées à divers dangers liés à leur santé. Face à cette situation, le Gabon s’est engagé à promouvoir l’éducation à la puberté et à la santé sexuelle et reproductive et multiplie les actions pour lutter notamment contre les grossesses précoces.
P.N.N