(Le Nouveau Gabon) - Dans le cadre de la loi de finances 2021, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a signé une circulaire qui renforce, entre autres, la gestion et le contrôle des véhicules achetés par l’État du Gabon.
« S’agissant de la gestion du parc automobile de l’État, la Direction générale du patrimoine de l’État (DGPE) signera tous les procès-verbaux de réception des véhicules achetés par l’État, en relation avec les services affectataires », prescrit le Premier ministre. Le chef du gouvernement ajoute : « En outre, la direction générale du patrimoine de l’État recevra, chaque trimestre, un état des engagements et règlements des dépenses d’achat des véhicules pour le contrôle et le suivi du patrimoine de l’État ».
Cette mesure, au sens du ministère en charge de l’Économie, entre en droite ligne avec la réduction du train de vie de l’État. Si avant, l’achat et la gestion des véhicules administratifs étaient peu ou prou épars, avec la loi de finances 2021, tout est désormais centralisé, de manière formelle et stricte à la DGPE. Ce qui, espèrent les autorités, permettra à l’État de réaliser des économies de ressources.
La gestion rigoureuse de ces véhicules a pris un tournant décisif depuis 2017. Le ministère du Budget et des Comptes publics de l’époque avait demandé la restitution des véhicules indûment détenus par des agents publics et autres fonctionnaires. En plus, il avait été demandé que les ordonnateurs du budget de l’État et les engagements des dépenses relatives aux achats de véhicules pour les administrations publiques soient suspendus. Une opération de recensement et d’expertise du parc automobile de l’État avait alors été engagée avant de pouvoir envisager la levée de cette suspension.
En présentant le rapport à mi-parcours de l’évaluation de la mise en œuvre du plan de relance de l’économie 2017-2019, la primature avait révélé, en 2018, que le gouvernement a réalisé 26% d’économies sur ses dépenses courantes en maîtrisant, entre autres, les achats de véhicules administratifs. Ces dépenses courantes étaient passées de 244 milliards FCFA à 179 milliards FCFA, soit une baisse de 65 milliards FCFA.
Sylvain Andzongo