(Le Nouveau Gabon) - En partenariat avec la tutelle, le Ministère des Sports, l'Office national de développement du sport et de la culture (Ondsc) procède actuellement au nettoyage du stade Omnisport Omar Bongo de Libreville.
« L'objectif est d'assainir le site de ce chantier en arrêt depuis 2016, notamment à travers le désherbage à l'intérieur et l'extérieur de l'enceinte, le curage des canaux d'évacuation des eaux usées, le ramassage des ordures, le balayage, l'enlèvement des déchets et autres immondices, etc. », indique Ondsc.
L’Office ajoute que, « la sécurisation dudit site est aussi un des enjeux majeurs de cette action de l'Ondsc, qui souhaite par-là préserver les travaux de réhabilitation qui y avaient déjà été effectués ». Selon l’organisme, de multiples actes de vandalisme et d'incivisme sont régulièrement commis sur ce chantier par des riverains qui s'y introduisent impunément, détériorant par la même occasion l'infrastructure.
Mais l’Ondsc précise qu’il n'a en charge ni la réhabilitation, ni la gestion du stade Omnisport Omar Bongo. Son action s'inscrit donc simplement dans le cadre de la préservation de cette infrastructure, en attendant le règlement du lourd contentieux de ce chantier et la reprise des travaux pour son achèvement.
La réhabilitation de ce stade de 40 000 places lancée en 2009 n’est toujours pas achevée alors que le ministère des Sports attend de le réceptionner depuis 2012. En effet, les travaux ont été interrompus en 2016 pour cause d’un conflit commercial entre le Gabon et la société espagnole Eurofinsa.
Le litige a été porté devant la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris. Cette dernière a estimé, le 13 septembre 2019, que le Gabon devait s’acquitter d’une somme de 5,7 millions € (3,75 milliards de FCFA) au titre de factures impayées. Toutefois, la CCI a également condamné Eurofinsa à rembourser la somme de 5,9 millions € (3,88 milliards de FCFA) que Libreville lui avait au départ versé comme « avance de démarrage ».
Par le jeu des compensations, Eurofinsa a été condamnée à verser un peu plus de 200 000 € (131,63 millions de FCFA) à l’État gabonais. Aucune information officielle ne filtre sur le règlement de cette compensation. Les travaux sont à l’arrêt.
S.A.