(Le Nouveau Gabon) - Le Gabon devrait se battre contre la République démocratique du Congo (RDC) pour un des sièges réservés à l’Afrique au conseil de sécurité des Nations unies pour la période de 2022-2023. Seul candidat à avoir déclaré sa candidature comme membre non permanent du conseil de sécurité des Nations unies au 31 décembre 2020, le Gabon doit aujourd’hui faire face à la RDC qui convoite le même siège.
Le président congolais, Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, actuellement président en exercice de l’Union africaine (UA), a manifesté la volonté de son pays d’occuper ce siège lors du sommet de l’organisation panafricaine, tenu les 6 et 7 février dernier à Addis Abeba en Éthiopie, a-t-on appris du confidentiel Africa intelligence, édition du 22 février 2021. Une décision qui ne plait pas au Gabon, selon les mêmes sources. Le pays accuse le Congo de violer les règles étant donné qu’il n’a pas présenté sa candidature pour ce siège dans les délais.
« Le président Félix Tsisekedi veut faire un passage en force, pourtant, l’on savait déjà que le Gabon était le seul candidat en lice. Il souhaite être soutenu par ses pairs africains pour être le candidat désigné par concertation des chefs d’État. Il viole ainsi les textes de l’Union africaine pour accaparer le siège devant revenir au seul candidat déclaré qui est le Gabon », soutient une source proche du gouvernement gabonais.
L’on risquerait donc d’assister à une bataille comme celle menée par Djibouti et le Kenya en 2019 et qui s’était soldée par la victoire du second. Le Kenya avait bénéficié du soutien de l’Union africaine. Ainsi, le Kenya va remplacer au cours de cette année le Niger au conseil de sécurité des Nations Unies.
Le Conseil de sécurité des Nations unies est composé de 10 sièges non permanents qui sont renouvelés par moitié tous les ans et sont répartis comme suit : trois sièges pour le groupe des États d’Afrique, deux sièges pour le Groupe des États d’Asie-Pacifique, deux pour le Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, deux pour le Groupe des États d’Europe occidentale et autres États, et un pour le Groupe des États d’Europe orientale.
Sandrine Gaingne
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