L’économie du Gabon devrait rebondir en 2021 si la pandémie s’améliore au second semestre (BAD)

Gestion Publique
jeudi, 15 avril 2021 11:23
L’économie du Gabon devrait rebondir en 2021 si la pandémie s’améliore au second semestre (BAD)

(Le Nouveau Gabon) - Selon les récentes perspectives économiques publiées par la Banque africaine de développement (BAD), l’économie gabonaise devrait rebondir à 2,1 contre -2,7% en 2020 si la pandémie s’améliore au cours du second semestre 2021.

« Le PIB réel devrait croître de 2,1% en 2021 et de 3,8% en 2022. Le taux d’inflation devrait diminuer à 3% en 2021 et 2,5% en 2022. Une meilleure mobilisation des recettes non pétrolières et la maîtrise des dépenses courantes permettront de réduire le déficit budgétaire à 3,4% du PIB en 2021 et à 1,7% en 2022. Le solde du compte courant devrait rester déficitaire à 6,4% du PIB en 2021 et à 3,6% en 2022 », indique la BAD.

Cependant, précise l’institution bancaire, ce scénario optimiste risque d’être compromis si la pandémie se poursuit au-delà du troisième trimestre de 2021. Car, la reprise économique mondiale serait retardée. Ce qui exercerait une pression significative à la baisse sur les prix des matières premières et affecterait la croissance, les comptes publics et la balance des opérations courantes.

Ces perspectives ressemblent à celles prévues par le trésor français qui table pour un rebond (+2% PIB) au Gabon dans le sillage d’une reprise de l’activité mondiale attendue, mais incertaine. Car, cette reprise de l’activité dépend largement de la situation sanitaire mondiale (Europe, Asie). Le Fonds monétaire international (FMI) lui aussi table sur une croissance 2,1% en 2021.

Une année 2020 difficile

Selon les données de la BAD, l’économie gabonaise a été durement touchée par le ralentissement économique mondial lié à la pandémie de Covid-19. Le PIB réel s’est contracté de 2,7% en 2020, après une croissance de 3,9% en 2019, reflétant une baisse de 21% de la production nationale de pétrole, une chute des prix du pétrole et un ralentissement de l’activité du secteur non pétrolier résultant des mesures visant à contenir la propagation de la Covid-19.

L’inflation est passée de 2 % en 2019 à 3% en 2020, principalement en raison de perturbations de l’approvisionnement. La détérioration de la situation économique a entraîné une baisse des recettes publiques tandis que la pandémie a entraîné des dépenses de santé et de protection sociale.

Le pays a enregistré un déficit budgétaire de 5,2% du PIB en 2020, contre un excédent de 1,4% en 2019. Le déficit des comptes courants s’est creusé, passant de 0,3% du PIB en 2020 à 9,5% en raison de la chute des prix du pétrole et des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement.

Sylvain Andzongo

 
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