(Le Nouveau Gabon) - Au terme du conseil des ministres tenu le 10 juin dernier à Libreville, le gouvernement gabonais a entériné le projet de décret portant réorganisation de la direction générale des études et laboratoires (DGEL) au sein du ministère du Pétrole, du Gaz et des Mines.
Ainsi, la DGEL qui a pour mission d’exécuter la politique du gouvernement en matière de contrôle de la qualité dans les domaines pétrolier, gazier, minier et des ressources hydrauliques, comprend désormais, outre les services d’appui, les services centraux et les services territoriaux, les directions du laboratoire des hydrocarbures ; du laboratoire des produits minéraux ; des études, des affaires juridiques et des statistiques.
Le projet de texte qui crée ces trois nouvelles structures, apprend-on, a pour objectif de combler le vide juridique induit par les évolutions des secteurs des hydrocarbures et des mines. « Ce projet de texte harmonise l’organisation et les attributions de la direction générale des études et laboratoire avec la règlementation du secteur des hydrocarbures et minier en République gabonaise, notamment en ce qui concerne la matière du biocarburant ou de l’agrocarburant, des lubrifiants, des produits gaziers, des produits minéraux et les règles QHSE [Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement] », détaille le communiqué final des travaux. L’éclatement de la DGEL permettra ainsi de gérer les hydrocarbures et le domaine minier de manière sectorielle pour un meilleur suivi.
Selon le ministère en charge de l’Économie, le Gabon repose encore sur le secteur pétrole et des hydrocarbures. En 2020, ledit secteur a représenté à lui seul 37,7% du PIB et 70,5% des exportations totales du pays. Malgré ces contributions, les ventes ont reculé de 9,8% à 2 126,7 milliards de FCFA sur la même période. En effet, la crise sanitaire a fortement bouleversé ce marché induisant une surabondance de l’offre qui a pesé sur les prix du baril (-35% à 39 dollars le baril).
Au cours de la même période, le chiffre d’affaires de l’industrie minière s’est détérioré de 1,8% pour se situer à 26,748 milliards de FCFA, en liaison avec le repli des cours des alliages de 3,7%.
Sylvain Andzongo