(Le Nouveau Gabon) - Si le Sénat l’adopte, le Gabon pourrait désormais procéder à la passation des marchés par entente directe dans les secteurs eau et électricité.
A ce sujet, Alain-Claude Bilie By-Nze, le ministre de l’Energie et des ressources hydrauliques, a présenté et défendu ce 1er juin au Sénat, l’ordonnance portant modification de l’article 8 de la loi n°024/2016 du 29 décembre 2016 fixant le régime juridique de la production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable en République gabonaise.
Selon le patron du secteur, « La modification de l’article 8 vient lever la restriction relative au mode de passation admis dans ledit secteur. En effet, compte tenu du contexte actuel marqué par une volonté affirmée d’apporter des solutions adaptées à nos besoins de développement et la nécessité de nous aligner aux dispositions pertinentes de la réglementation relative à la commande publique, le mode exceptionnel de passation de marchés et délégations de services publics par entente directe devrait également être autorisée, en complément de la mise en concurrence qui est la règle établie », explique Bilie By-Nze.
Cette flexibilité dans la passation des marchés dans les secteurs eaux électricité, apprend-on, pourrait rendre les procédures moins lourdes dans un contexte où le gouvernement veut atteindre des résultats rapides et efficaces. A ce titre, renseigne le ministère du secteur, il est attendu, en 2021, la consolidation de la production de la branche énergie et eau. Cette évolution découlerait de l’augmentation de 10,6% de la production en électricité à 3 509 GWh, suite à la poursuite du renforcement de l’outil de production sur l’étendue du territoire national.
De même, la production en eau potable enregistrerait un léger accroissement de 0,4% à 134,2 millions de m3, soutenue par la mise en service de nouvelles stations de traitement d’eau, notamment Cim Gabon 2.
Sylvain Andzongo
Lire aussi:
Eau et électricité : la réalisation des infrastructures confiée aux PME gabonaises