(Le Nouveau Gabon) - Le « mobile banking » ou « finance mobile» », à mi-chemin entre le numérique et la banque, est un moyen de paiement en plein essor au Gabon. La valeur totale des transactions de cette révolution en matière de paiement, qui a démarré en 2007 au Kenya avec le service M-Pesa, a connu une progression fulgurante en très peu de temps.
Sa simplicité d’utilisation en fait aujourd’hui, une solution alternative pour l’accès des populations les plus fragiles aux services financiers de base. Ce, du fait qu’elle a simplifié la vie quotidienne de milliers de citadins en facilitant le paiement des factures courantes.
Cet essor de la finance mobile repose essentiellement sur les limites du système de banques classiques. Dans la plupart des cas, ces institutions financières concentrées dans les centres urbains, n’ont pas réussi à toucher la clientèle à faible revenu, en particulier, des zones les plus éloignées. Le sous-développement de ces structures n’a d’autant pas facilité l’accès aux services.
En outre, l’ouverture d’un compte bancaire n’a jamais été la chose la plus aisée. Elle s’est souvent entourée de plus de conditions et de ressources que bon nombre de personnes ne peuvent justifier.
Et dès lors que les services bancaires classiques, qui ont déjà une certaine structure de coûts (frais fixes, commissions), sont inaccessibles pour des populations paupérisées, le prépaiement des services étant de rigueur au Gabon, la finance mobile a facilement creusé son sillon avec son mode de paiement rapide, sans nécessité de déplacement dans un environnement urbain difficile.
Grâce au support d’une très large couverture téléphonique, le marché de la finance mobile s’est ainsi développé au Gabon de manière extrêmement rapide au bénéfice des populations éloignées, des commerçants et des salariés. Il constitue enfin, une solution optimale pour les populations urbaines dont les familles sont restées à l’intérieur du pays.
Stéphane Billé