(Le Nouveau Gabon) - Les chercheurs de l’Institut de recherche des sciences humaines (IRSH) et le secrétariat général permanent de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) ont entrepris de faire l’inventaire du patrimoine culturel et naturel du Gabon. Les travaux devraient permettre au Gabon de rallonger sa liste des biens culturels et naturels sur la liste du patrimoine mondial.
« Il y a beaucoup de biens du patrimoine gabonais. Il est question de voir s’ils répondent aux critères de valeur universelle exceptionnelle. Ça suppose qu’ils ont été étudiés comme objet scientifique et puis on va voir si ces études montrent la qualité universelle de ces biens. C’est-à-dire que chacun en dehors du Gabon peut se reconnaître dans les biens », a déclaré l’anthropologue Claudine Augé Angoué. La consultante de l’Unesco s’exprimait le 25 mai 2021 à Libreville au cours d’un atelier de restitution des travaux déjà réalisés dans ce sens.
Une étude menée par l’IRSH, organe technique du ministère de la Culture, a abouti à l’identification de 4 biens naturels et culturels que le Gabon peut inscrire au patrimoine de l’Unesco. « Ce sont les chutes de l’impératrice Eugénie de Fougamou, les Grottes de Bongolo. Nous avons mis l’accent sur les anciens sites missionnaires. Il s’agit en particulier de deux notamment Saint Martin des Apindji et Notre Dame des Trois Epis de l’Équateur de Sindara. Voici donc les 3 catégories de site que nous proposons aujourd’hui pour l’inscription au moins sur la liste nationale, au mieux sur la liste de l’Unesco », a indiqué le directeur de l’IRSH Ludovic Obiang.
Selon Thierry Nzamba Nzamba, spécialiste programme culture Unesco, l’inscription des sites au patrimoine mondial, permet au pays d’avoir « de grosses retombées économiques ». Mais pour en bénéficier, « il faut que ces sites soient entretenus ». Le Gabon compte un seul bien sur la liste du patrimoine mondial. Il s’agit du parc national de la Lopé inscrit en 2007, sous l’appellation Écosystème et paysage culturel relique Lopé-Okanda.
Brice Gotoa