(Le Nouveau Gabon) - Le syndicat libre des commerçants du Gabon (Sylicog) exige une meilleure organisation de l’opération de restauration de la voie publique dans le Grand-Libreville. Le syndicat juge les actions des casse « trop brusques » et demande au gouvernement d’accorder un sursis aux occupants épinglés. Selon nos confrères du journal gabonais L’Union, le Sylicog conditionne la reprise des casses par l’aménagement de nouveaux sites de vente pour les commerçants touchés par cette mesure.
« Cette décision est trop brusque. Nous avons l’impression qu’elle n’a pas fait l’objet d’une étude au préalable. On n’a pas impliqué les partenaires sociaux, encore moins les commerçants. Nous ne refusons pas de partir, nous demandons juste au gouvernement de faire les choses de manière plus organisée. Donner un ultimatum de 48 heures aux commerçants des trottoirs est surréaliste », a déclaré Djos Kierigouo, président du Sylicog.
Selon lui, la majorité des personnes qui occupent ces espaces sont des personnes économiquement faibles, qui n’ont pas les moyens de s’installer dans des marchés. « Comment feront-elles, où iront-elles ? Si la mairie n’a construit aucun marché, ce n’est pas la faute de ces personnes qui occupent les trottoirs. Les déguerpir sans mesures d’accompagnement les jette dans la précarité, pourtant combattue quotidiennement par les pouvoirs publics », a-t-il ajouté.
Cette sortie du Sylicog intervient à la suite de la décision du gouvernement invitant certains opérateurs économiques et particuliers à libérer, sous 48 heures, le domaine public, qu’ils occupent de façon anarchique dans le Grand Libreville.
L’opération de restauration de la voie publique dans le Grand Libreville consiste à débarrasser les espaces publics de tout ce qui les encombre, notamment les étals de commerces, les épaves de véhicules, les garages, et ateliers de vulcanisation, les kiosques et autres terrasses qui obstruent le passage des piétons.
Débutée le 20 juin 2021, sous la houlette des ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale, cette initiative a déjà permis de désengorger la route Nationale 1 à son point kilométrique 12.
Brice Gotoa
Lire aussi:
Grand-Libreville : le déguerpissement des occupants illégaux de la voie publique a commencé
Libreville : croisade contre l’occupation anarchique de la voie publique