(Le Nouveau Gabon) - Selon le « test prévisionnel de conjoncture », un document trimestriel de nature prospective que la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de publier, la campagne sucrière 2021-2022 pourrait connaître des défis.
A cet effet, la Beac note que, « les difficultés de transferts de fonds vers l’extérieur empêchant ainsi l’approvisionnement en pièces de rechanges pourrait impacter de manière significative la prochaine campagne ». Ce qui pourrait également impacter négativement les ventes malgré la forte de la demande locale. Mais la Banque ne précise pas à quel point cette production pourrait être impactée.
En 2020, cette production était déjà problématique. En effet, renseigne le ministère chargé de l’Economie, la principale raffinerie de sucre du Gabon a enregistré des contreperformances tant sur le plan agronomique qu’industriel. Ainsi, sur le plan agronomique, la production de granulé de 50 kg s’est repliée de 15,3% en s’établissant à 22 372 tonnes, en raison des conditions climatiques défavorables (faible maturation des cannes à sucre) et des problèmes techniques au niveau des récolteuses de canne et des effets des mesures barrières de lutte contre la propagation de la Covid-19.
Par contre, sur le plan industriel, indique le ministère de l'Economie, la transformation de sucre a connu une quasistabilité à 14 633 tonnes, tirée par le sucre en morceaux (+3,7%). Dans le même temps, en vue de satisfaire la demande locale, les importations de sucre ont progressé de 51,7% à 10 179 tonnes.
Sur le plan commercial, la crise sanitaire a impacté négativement les ventes de sucre, avec un retrait de 3% des quantités vendues, soit 30 588 tonnes en 2020, consécutivement à la contraction de la demande du principal client industriel (Sobraga), suite à la fermeture des bars, des restaurants et hôtels.
A cela s’ajoute, les difficultés d’acheminement des produits liées au mauvais état des infrastructures de transport. Malgré cette baisse, le chiffre d’affaires s’est relevé de 1,3% à 21,6 milliards de FCFA contre 21,3 milliards en 2019, en raison du relèvement des prix du sucre intervenu en début d’année.
S.A.