(Le Nouveau Gabon) - Au cours d’un conseil de ministres, tenu le 10 juin à Libreville, le gouvernement a adopté un projet de loi de finances rectificative (PLFR) 2021. Ce collectif budgétaire, qui va porter le budget du Gabon de 2 681,5 milliards à 3 043,7 milliards de FCFA (hausse de 362,2 milliards), renforce les prévisions de dépenses sociales. Elles devraient s’élever à 234,1 milliards de FCFA contre 174,5 milliards de FCFA dans la loi de finances initiale, soit une hausse de 59,6 milliards FCFA en valeur absolue et de 34,1% en valeur relative.
« Celles-ci concernent notamment la lutte contre la Covid-19, les bourses, la CNAMGS [Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale], les prestations familiales versées aux agents publics, les transports en commun, les hôpitaux, le Samu social, les inhumations et aides aux familles ainsi que le soutien au prix du gaz butane et pétrole lampant », peut-on lire dans le communiqué ayant sanctionné le conseil de ministres. Pour être effectif, le texte devrait d’abord être adopté par le parlement.
Cette augmentation envisagée de l’enveloppe budgétaire au profit du secteur social est l’une des conséquences de la pandémie du coronavirus. Effet, les autorités se sont engagées auprès du Fonds monétaire international (FMI) à prendre des mesures importantes, notamment dans la loi de finances rectificative pour 2021, pour « améliorer la gouvernance des dépenses publiques, tout en continuant à renforcer la protection sociale des populations les plus vulnérables ».
En 2020, le chef de l’État, Ali Bongo, a dû mettre la main à la poche (2,1 milliards de FCFA) pour soutenir les Gabonais économiquement en leur offrant une assurance maladie. Cette mesure a touché 761 814 personnes.
Sylvain Andzongo