(Le Nouveau Gabon) - Suite au mouvement de contestation des populations du département de la Zadié contre la destruction de leurs plantations par des éléphants, le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Christiane Leckat, tente d’apaiser les tensions. Elle s’est rendue dans cette partie du pays le weekend dernier dans le but de trouver avec les populations de Mékambo (dans le département de la Zadié), des solutions devant permettre de repousser à court, moyen et long terme, les éléphants des villages.
« En tant que première autorité de la province de l’Ogooué-Ivindo, je me devais d’être ici à Mékambo, suite aux manifestations des populations face à la dévastation des plantations par des pachydermes. Il fallait que je vienne avec les responsables administratifs apporter un message d’apaisement », a déclaré Christiane Leckat.
Selon le porte-parole du collectif des populations de Mékambo, Arnaud Maondoma Sinandong, depuis 2017, les populations de sa localité vivent un cauchemar à cause des éléphants. Alors qu’elles exploitaient des plantations à environ deux kilomètres de leurs domiciles, elles ont finalement été obligées de tout abandonner. Car leurs cultures étaient détruites et dévorées par les éléphants. Aujourd’hui, elles se contentent de cultiver autour de leurs habitations. Ce qui n’est pas suffisant pour nourrir toute la population.
Comme solutions, il est proposé de faire une battue administrative. Il est aussi construction de barrières électriques pour éloigner les éléphants des cultures. Un dispositif déjà mis en place dans les provinces de l’Ogooué-Ivindo, Estuaire, Ogooué-Maritime et Nyanga. Par ailleurs, dans la loi de finances 2021, un montant de 1,6 milliard de FCFA est prévu pour la gestion des conflits hommes-éléphants et sera financé grâce à un prêt de la Banque mondiale.
Brice Gotoa
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