(Le Nouveau Gabon) - En séance plénière le 14 mai dernier, les députés gabonais ont rejeté le projet de loi sur la réforme de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN). Ce projet de textes avait été adopté par le gouvernement en conseil des ministres le 19 février dernier et prévoyait la suppression de l’ANPN au profit de l’Agence nationale de préservation de la nature ainsi que le transfert du patrimoine et du personnel de la première à la deuxième.
Cette mutation avait été proposée par le ministre en charge des Forêts Lee White pour qui l’ANPN avait des manquements. Pour lui, cette réforme était une « véritable ambition » visant à étendre les missions de l’ANPN à la gestion rationnelle du capital naturel du Gabon, en plus de la gestion des parcs nationaux. Une justification qui n’a pas convaincu les parlementaires. Pour ces derniers, le décret qui a créé en 2017 l’Agence nationale de préservation de la nature est « illégal » et contraire aux dispositions de la constitution.
L’Agence nationale de préservation de la nature a en effet été créée en 2017 avec pour missions l’exécution de la politique du gouvernement en matière de connaissance, de protection, de gestion et de valorisation de la biodiversité nationale. L’ANPN a pour sa part été créée en 2002 dans le but de gérer le réseau des 13 parcs nationaux représentant 11,5% du territoire gabonais soit plus de 30 000 km2.
Ce non des députés à la mutation de l’ANPN en Agence nationale de préservation de la nature a été bien accueilli par la société civile gabonaise qui espère aujourd’hui qu’un audit soit réalisé sur la gestion de cette agence.
SG
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