(Le Nouveau Gabon) - Le Mouvement des anciens travailleurs de la compagnie des mines d’uranium de Franceville (Comuf) regroupés au sein d’un mouvement dénommé « Matrac » ont été reçu à la primature ce jour.
Au chômage depuis 1999 à la suite de l’arrêt des activités de cette entreprise minière exploitée par le groupe Areva, les anciens employés de la Comuf, n’ont pas résolu tous les différends qui les opposent à leur ancien employeur et qui touchent principalement à leur santé. Au cours de cette audience qui s’est déroulée dans un climat de respect mutuel, les hôtes du Premier ministre Ona Ondo ont longuement expliqué leurs préoccupations.
En réponse, le chef du gouvernement a exhorté ses interlocuteurs du jour de mettre à sa disposition, ou à celle de ses services compétents, tous les documents nécessaires pouvant ainsi aider à éclairer sa lanterne ainsi que celle d’autres services administratifs concernés par la résolution des problèmes soumis à l’attention du Premier Ministre.
Cette rencontre des ex-employés avec le PM intervient quelques semaines après l’entretien que l’ex-président du conseil d’administration de l’Observatoire de la santé de Mounana, David Benoni, avait eu en décembre 2015 avec Daniel Ona Ondo. A cette occasion, David Benoni avait indiqué que, depuis sa mise en œuvre, l’Observatoire de santé, dont le but est de procéder aux consultations des anciens travailleurs des mines afin de détecter si, parmi eux, certains présentent des pathologies liées au travail dans la mine, a fonctionné jusque-là avec d’énormes difficultés.
Les dernières informations font état de ce que le groupe Areva, qui a produit à Mounana au total plus de 26 000 tonnes d’uranium, rechigne jusqu’ici à indemniser les plaignants.