(Le Nouveau Gabon) - Le scandale autour de l’exploitation illégale du Kevazingo, qui a conduit à l’audition judiciaire de certaines personnalités gabonaises la semaine dernière, selon l'Agence France Presse (AFP), continue de faire des vagues avec la décision du ministère en charge de l’Environnement de suspendre « à titre conservatoire » de l’exploitation de cette essence rare en République gabonaise.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, Flore Joséphine Mistoul Yame, le ministre de la Protection de l’environnement et des ressources naturelles de la forêt et de la mer, écrit : « Depuis ma prise de fonction en septembre 2015, les nombreuses sollicitations reçues des usagers ainsi que des rapports d’activités m’ont amenée à réaliser l’ampleur de l’exploitation forestière illégale mais surtout un acharnement sur le Kevazingo ».
Selon Mme Mistoul Yame, ces pratiques, contraires aux principes de la gestion durable, se sont amplifiées avec la prolifération des autorisations de récupération de bois dits « abandonnés », avec l’implication des agents des Eaux et forêts, des opérateurs économiques véreux ainsi que des communautés villageoises. Aussi, le ministre en charge de l’environnement a pris un arrêté le 24 novembre 2015 portant suspension à titre conservatoire de l’exploitation du Kevazingo en République gabonaise, conformément à l’article 67 du Code forestier.
En outre, sur la base d’une convention tripartite, Flore Joséphine Mistoul Yame annonce que son administration procède actuellement à la mise en place et à l’opérationnalisation des brigades mobiles de contrôle multidisciplinaires sur toute l’étendue du territoire national.